450 animaux mis en scène dans des dioramas signés par la star des taxidermistes Rowland Ward, sont présentés dans plusieurs pièces des cuisines du château. Ils sont issus de la collection exceptionnelle de Ferdinand d’Orléans (1884-1924), dernier duc de Montpensier.
Cette collection exceptionnelle et unique en Europe est visible uniquement dans le cadre de la visite guidée. Elle séduira en particulier les plus jeunes. Réservez votre visite
Il est à l'origine de cette étonnante collection : découvrez la vie et la personnalité atypique de Ferdinand d'Orléans, duc de Montpensier (1884-1924)
3 (bonnes) raisons de découvrir les dioramas à Randan
-
0
car le musée représente un témoignage d’une activité de la haute société du XIXème siècle et du début du XXème siècle : la chasse et la recherche de trophées, en particulier exotiques. A Randan, la collection exprime cette passion des voyages lointains et de la chasse. -
0
car les vitrines réalisées par Rowland Ward sont d’une qualité inégalée (naturalisation et mise en scène). Elles témoignent des premiers essais de présentation sous forme de dioramas. -
0
car certains de ces spécimens appartiennent à des espèces rares ou en voie de disparition, d’autres font partie d’ensembles faunistiques intéressants. Certaines familles sont bien représentées.
Les dioramas
Zoom sur
En usage surtout au XIXe siècle et au début du XXe siècle, ces tableaux illustrant des scènes de la faune et de la flore, ou des épisodes historiques, étaient de grandes dimensions, changeaient d'aspect, de couleur et de forme, donnant aux spectateurs l'illusion du mouvement.
Créées dans un souci didactique, ces vitrines étaient à cette époque à la pointe de la modernité en matière d’art de la taxidermie.
Aujourd’hui nous savons que les dioramas ne sont pas des représentations précises de la réalité, mais en partie des interprétations et des mises en scène vues par leurs créateurs. Il arrive donc parfois que les dioramas représentent des groupes d’animaux qui ne se côtoient pas dans la nature.
La collection de Randan est comparable à celle léguée par le duc d'Orléans - frère de Ferdinand- au Muséum National d’Histoire Naturelle à Paris, mais, à la différence de cette dernière, elle nous est parvenue dans sa conception d’origine et dans sa totalité.
Elle a été miraculeusement sauvée de l’incendie du château en 1925.
Vous aimez les dioramas et les animaux naturalisés ?
Ces musées (liste non exhaustive) en possèdent dans leurs collections :
Les dioramas miraculeusement épargnés par l’incendie de 1925
L’année qui suit le décès de Ferdinand, sa veuve, la duchesse de Montpensier assiste à un terrible incendie qui ruine le château.
L’incendie qui se déclare à l’aube du 26 juillet 1925 est fulgurant et dévastateur : les hautes toitures et les deux étages supérieurs du bâtiment sont détruits. Seul le rez-de-jardin est épargné par les flammes. L’intervention du personnel, des habitants et des pompiers permet de sauver une partie du mobilier et des dioramas.
Rowland Ward, la star des naturalistes
Comme tous les grands chasseurs de son temps, Ferdinand d’Orléans a confié la naturalisation de ses trophées chasse à l’anglais Rowland Ward.
Dessinateur, sculpteur, artiste, naturaliste, Rowland Ward (1848-1912) est issu d’une famille attachée à l’histoire naturelle et aux voyages. A 14 ans, il rejoint l’atelier de taxidermie de son père puis, en 1872, il crée sa propre société à Londres et s’installe ensuite à Piccadilly, sous l’enseigne "The Jungle ".
A la fin du XIXème siècle, l'établissement Rowland Ward est la société de taxidermie la plus connue dans le monde pour ses réalisations de grande qualité.
Rowland Ward participe à l’évolution de l’art de la taxidermie et invente une nouvelle présentation des animaux en les regroupant dans leur habitat naturel, donnant ainsi une grande importance à l’esthétique, à l’apparence de la vie. Ses montages révèlent une facture extraordinaire sur le plan anatomique et une restitution tout à fait exceptionnelle des mouvements et des attitudes des animaux. Cette évolution de la taxidermie est le résultat de l’emploi de nouveaux matériaux et de la pratique de nouvelles techniques, mais aussi d’une meilleure observation de l’animal grâce en particulier à l’usage de l’appareil photographique.
La demande d’une clientèle aisée, non scientifique, favorise une approche artistique dans la mise en scène des animaux qui sont dès lors intégrés dans leur milieu de vie. Ces nouvelles présentations, les dioramas, vont ensuite faire leur entrée dans les muséums d’histoire naturelle contribuant à une révolution muséologique, apportant ainsi un aspect éducatif et esthétique qui prime sur l’aspect purement scientifique.
L’établissement Rowland Ward a fermé ses portes en 1977.
La Fondation Rowland Ward
La Fondation Rowland Ward créée en 2020 a pour mission de soutenir une chasse durable et équitable, qui profite directement aux populations autochtones locales vivant dans les zones concernées.