Histoire des collections

Les collections de Randan, constituées au cours du XIXe siècle, témoignent de ce qu’aucun musée ne peut rendre perceptible au public : la vie d’un lieu chargé d’histoire.

© C. Pietri

Un mobilier à la fois princier et provincial

Texte

Constitué sur un siècle, le fonds mobilier reflète une vie à la fois princière et provinciale avec des meubles peu représentés dans les musées ou les châteaux.

Dès 1822, Madame Adélaïde fait expédier à Randan du mobilier destiné à l’ameublement du château. Ce mobilier provient de ses collections ou de commandes  spécifiques. Pendant vingt-cinq ans, des convois de meubles et d’objets arrivent de Paris. Seul le décès de la princesse en 1847 mettra fin à ces envois.

La révolution de 1848 contraint la famille d’Orléans à s’exiler. 
Napoléon III promulgue des décrets interdisant aux Orléans de posséder des biens en France. Antoine d’Orléans (1824-1890), duc de Montpensier, héritier de sa tante Madame Adélaïde, vend fictivement le Domaine de Randan et fait transporter dans son palais de Séville l’essentiel de son mobilier.

Avec l’avènement de la IIIème République (1871), la famille d’Orléans rentre en France.  Le duc de Montpensier retrouve son château et fait revenir d’Espagne une partie de son mobilier. 

Sa fille aînée Isabelle (1848-1919), comtesse de Paris, héritière du domaine poursuit et amplifie les réaménagements du château. Elle complète son ameublement en puisant dans ses propres collections.